Dans la Libre
Il m'arrive parfois de lire La Libre Belgique, et il m'arrive parfois de sourire en lisant le journal :
(Philippe Dal)
"... J'entendais l'autre jour Bernard-Henri Levy à la télévision, et je me disais : Ces français, décidément, quand ils s'y mettent, qu'est ce qu'ils parlent bien ! C'est quand même autre chose que nos édiles wallons : Ils utilisent des subjonctifs plus-que-parfaits, ils font les liaisons entre les mots ; Quand ils se disputent sur un plateau télé, ils se disent des choses comme : "Permettez moi de vous dire que votre point de vue me semble à tout le moins audacieux", alors que chez nous, ce serait plutôt "Ça, c'est du n'importe quoi, hein". Ils s'apostrophent par des formules comme "Si vous aviez l'amabilité de me laisser terminer ne fût-ce qu'un bout de phrase", alors que nous sommes plutôt habitués à des envolées comme "Oui, m'enfin, dites ! Je peux finir oui ou non ?" C'est une question de style, ...
[...] A-t-on déjà entendu Dominique de Villepin parler de politique ? Quel verbe superbe ! Il parle de "Soleil noir de la puissance", du "pouvoir mystérieux des mots sur les choses", de la "formidable gravité de la destinée humaine"... Imaginerait-on Yves Leterme s'exprimer en ces termes ? Bon, je suis d'accord, il ne faut pas s'acharner sur le pauvre homme même si c'est quand même un peu de sa faute : Des sorties comme "Moi, quand on me cherche on me trouve" "ou comme "Mettons nous autour d'une table, pour que chacun mette ses propositions sur la table, dans l'espoir que personne ne quitte la table", on a beau dire, ça manque quelque peu de panache. ..."
Bien sûr, après avoir entendu "Avec Cecilia, c'est pour la vie", tout me pousse à vouloir pondérer quelque peu l'article, ...